L’égalité hommes-femmes? Nous sommes passés tout droit!
L’égalité entre les hommes et les femmes… Quelle belle idée! Non non, je suis sérieux cette fois, pas de sarcasme! Mais n’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps encore, le rôle social des hommes et des femmes était très différent et qu’il en fût ainsi pendant plusieurs siècles… Il n’était alors pas question d’un rôle respectueux en opposition à un rôle dégradant (comme nous le percevons lorsque nous observons ces époques à partir de la nôtre), mais de deux rôles complémentaires pour faire fonctionner un tout, soit la famille. Puis, progressivement, les femmes commencèrent à entrer sur le marché du travail au même titre que les hommes. Attendez, ai-je dit « au même titre »?

En fait, les femmes étaient victimes d’une multitude de préjugés et d’injustices, dont les plus scandaleuses étaient salariales : ce n’est aujourd’hui un secret pour personne. « Une femme? Voyons, comment pourrait-elle faire ce job! ». Grâce aux mouvements féministes, cette situation s’est grandement améliorée. Bon, elles se battent encore, mais globalement, dans notre société occidentale, le gros du travail est fait : la femme est aujourd’hui perçue comme étant égale à l’homme… Attendez, ai-je dit « égale »?

Et me croiriez-vous si je vous disais qu’aujourd’hui, sur le plan de la conception que nous avons des relations hommes-femmes ainsi que sur le plan de l’intégrité et du respect de chacun, c’est davantage l’homme qui est victime d’une multitude d’injustices et de préjugés? Blasphème! Bien sûr que non, vous ne me croiriez pas : nous sommes au XXIème siècle tout de même, nous avons évolué! Nous « savons » maintenant tous que c’est la femme qui est et sera toujours victime. Oser dire que l’homme puisse lui aussi être victime de préjugés et que cela puisse aussi lui nuire? Pour certains esprits un peu flous, cela reviendrait à attaquer les féministes! Voire la femme elle-même! Et pourtant, cela n’a absolument rien à voir.

D’ailleurs, je vous avertis en avance : si votre esprit est incapable de faire la différence entre « critiquer certaines conséquences du féminisme » et « être contre les revendications féministes », je vous invite à cesser votre lecture immédiatement : cela vous évitera beaucoup de frustrations intérieures inutiles. Pour ceux et celles qui sont capables de faire la distinction et de concevoir qu’il n’est pas impossible que le mouvement féministe, malgré ses nobles intentions, ait lui aussi pu produire des conséquences critiquables, je vous invite à continuer!

Question d’être pédagogique, je vais commencer par vous faire jouer à un petit jeu : observez d’abord les images suivantes (il se peut que les images affichées utilisent l'espace de manière peu optimale : l'outil que j'utilise pour les insérer me donne des difficultés!).

Si vous vous promenez de temps en temps dans les clubs vidéos, vous avez peut-être vu...













Si vous lisiez les journaux l'année passée, un peu avant le "Bye bye 2008", vous avez peut-être vu...





Et si vous vous promenez devant un kiosque de revues ce mois-ci (juillet 2009), vous verrez peut-être...



Bon, ce n’est une surprise pour personne, vous avez tous perçu ce qu’ont en commun ces images : elles présentent tous un homme et une femme dans une situation où l’homme ou est un un peu ridiculisé, ou « perd le rapport de force ». Vous croyez que ma sélection est arbitraire et qu'il serait facile de trouver des images médiatiques dans lesquelles les femmes sont elles aussi ridiculisées de la même manière? Opposition réflexe... mais complètement erronée. Et pour le démontrer, nous n'aurons même pas à chercher des heures sur Internet et à faire le tour de tous les clubs vidéos, ne vous inquiétez pas! Nous n'aurons qu'à entamer la seconde partie de mon petit jeu, et je vous demande d’y participer réellement s’il vous plait. Regardez une seconde fois les images ci-dessus et, pour chacune d’entre-elles, avec votre imagination, prenez le temps d’inverser le rôle de la femme et de l’homme : vous ne pourrez vous empêcher de constater que les images ne transmettent soudainement plus la même idée, le même niveau d'humour ou du moins le même type d’humour.

Mais que s’est-il passé exactement…? Quelque chose cloche… Ah, je l’ai : ces images seraient jugées dégradantes pour la femme et de mauvais goût si les rôles étaient inversées. Une femme avec du ruban adhésif sur la bouche? Une femme avec une corde au coup se faisant tirer par un homme? Voyons, notre société n'est plus sexiste : jamais elle n'accepterait cela! Il s'agirait d'une attaque à l'image et à l'intégrité de la femme. Aujourd’hui, nous ne pouvons en effet plus accepter de voir la femme incarner le rôle de la « dominée », nous en faisons une sorte de réaction allergique causée par ce que l’on pourrait appeler un traumatisme culturel. Voir la femme dans une telle position nous apparaît « incorrecte » par réflexe, tandis que la même situation passe totalement inaperçue lorsqu’elle est appliquée à l’homme. Il en est de même dans les publicités, je vous invite aussi à le remarquer : si un homme et une femme sont présents dans une publicité dont le concept est que l’un échoue une tâche tandis que l’autre la réussie à l’aide du produit vendu (ce concept est très récurent en publicité), il s’agira perpétuellement de l’homme qui échoue et de la femme qui réussie. On est bien loin du 50/50... Si vous souhaitez des exemples plus concrets de ce que j’avance ici, je vous invite à aller jeter un coup d’œil aux « pièces à convictions » (plus particulièrement les pièces #5, #8, #15, #19 et #22) présentes sur cette page où l’opinion exprimée est semblable à la mienne : http://pages.infinit.net/flaval/L_auteur/Affaires_publiques/HommesApresFeminisme.html#DebutPiecesAConviction (j'y ai d'ailleurs emprunter quelques images, principalement celles du Bye bye 2008). Vous pourrez aussi trouver plusieurs exemples de publicités concrètes à cette adresse : http://www.quebecoislibre.org/020302-4.htm, dans la section « Tous des cornichons » au bas de la page.
Mais tenez, je vais moi-même vous partager un exemple plus que révélateur : jetons un coup d’œil à cette publicité d’une nouvelle série télévisée...


Le « scan » n’est pas de très bonne qualité, mais en-dessous du titre, il est inscrit la phrase suivante : « Une femme inspecteur, plus douée que ses collègues machos, élucide des meurtres avec ses amies, entre filles ». L’idée que des hommes lâches et machos bâclent leur travail tandis que des femmes, incluant plusieurs qui ne pratiquent même pas le métier en question, le réussissent beaucoup mieux, est une idée parfaitement acceptable et ne créera aucun remue-ménage. Et à quand une émission dont la description sera : « Un homme, plus doué que ses collègues « pitounes » et superficielles… »? Ne vous inquiétez pas mesdames les féministes, vous n’aurez pas à vous battre contre ce type de série télévisée qui serait dégradante pour l’image de la femme… parce qu’aujourd’hui, personne n’osera la produire, vous le savez très bien! Félicitation, vous avez bien fait votre travail! À mon avis, à notre époque, une féministe qui souhaite protéger l’image de la femme dans les médias en criant « Égalité! », c’est un peu comme un animateur de radio qui souhaite légitimer ses insultes en criant « Liberté! » : c'est absurde, mais sans qu'ils et qu'elles s'en rendent nécessairement compte. Juste pour le plaisir, je vous invite à répéter le petit jeu que nous avons fait plus tôt, mais en appliquant votre imagination sur la publicité de cette émission. Cette expérience sera symbolique au sens littéraire du terme : cette image ne présente pas un homme et une femme en particulier, mais bien le symbole d'un homme et le symbole d'une femme. Et si vous avez pris la peine de vous imaginer l'inverse… Tiens tiens, c’est moins drôle, n’est-ce pas?

C’est bien beau de constater tout cela mais… que s’est-il passé au juste? À ma connaissances, les féministes visaient initialement l’égalité des sexes et l’abolition du sexisme, non? Mon petit « jeu » a tenté de vous démontrer qu’aujourd’hui, lorsque l’on prend un même commentaire dégradant ou humiliant, il est bien plus facile de le considérer sexiste lorsqu’il est appliqué à une femme que lorsqu’il est appliqué à un homme. Vous constaterez d’ailleurs que l’idée même de « sexisme », lorsqu’elle est exprimée ou même simplement pensée, possède une forte connotation de dégradation féminine : il faut fournir un effort supplémentaire pour se souvenir que l’idée peut être valide dans les deux sens!

Aujourd’hui, sommes-nous assez matures et avons-nous assez de courage pour oser considérer l’hypothèse que les féministes ont surprotégé l’image de la femme à un point tel que c’est maintenant l’image de l’homme qui en souffre? …Non, je crois que nous allons devoir attendre encore quelques années pour qu’un nombre suffisant de personnes prennent le recule nécessaire pour réaliser et exprimer ce phénomène. Cela arrivera lorsque nous réalisons par exemple qu'aujourd'hui, l'expression « femme libérée » n’est pas nécessairement plus logique ou plus appropriée que celle d'« homme libéré » : à chacun leurs « chaînes », et il s'agirait d'un acte de mauvaise foie de le nier. Ce qui est malheureux, c’est que certaines femmes pourraient (vont?) se sentir offusquées à la lecture de ces propos… alors qu’aucun commentaire négatif n’a été exprimé envers leur image dans cet article. Après tout, les propos qui vous furent présentés ici sont très clairement pour l’égalité et contre les injustices par rapport à un point de vue particulier, et il s’agit bien là de l’objectif initial des féministes!

La seule chose qui puisse causer un sentiment de répulsion-réflexe à la lecture de ces propos, à mon avis, c’est qu’ils réduisent indirectement le « droit » et l'exclusivité qu'a accordé l'esprit populaire aux femmes de se considérer comme des victimes de la société pour justifier certaines difficultés qu’elles affrontent dans leur vie... Heureusement, je crois que de moins en moins de femmes réclament ce « droit » car elles voient bien qu’elles n’en ont plus tant besoin, ou du moins que l'utiliser comme excuse n’est plus tant légitime… Et si je me trompe et que je me fais insulter, et bien tant pis, je l’aurai « mérité » j’imagine!

Et le pire dans tout cela, c’est que je suis bel et bien pour l’égalité! La preuve? J’attends impatiemment le jour où ce sera devenu un réflexe de dire : « C’t’une fois un ou une « newfie »… ».
4 Responses
  1. Pascale Says:

    Intéressant comme texte. Difficile de répondre par contre, car il y a beaucoup d'éléments en jeu. La réflexion que tu proposes est à bien des égards juste, même si parfois tu as des tendances vers le masculinisme (oui ça existe vraiment).
    Personnellement, je crois qu'il faut penser la situation d'une autre manière que tu le proposes. (Ou est-ce qu'en le faisant tu proposes autre chose?). Plus concrètement, tu nous donne un point de vue d'homme qui se défend des "méchantes féministes qui veulent prendre le pouvoir au détriment de l'homme", en nous rappelant qu'il faudrait peut-être sortir de ce paradigme. Paradoxal, non? Ce que je te propose, c'est qu'on sorte de tout ça, veux-tu? Premièrement, non, la femme n'est pas victime si victime signifie qu'elle est passive et qu'elle doit se venger de ce que les méchants hommes lui font endurer. La feministe, aujourd'hui, doit être une femme responsable de sa vie, qui prend tout les moyens pour faire respecter ses droits en ayant conscience du droit des autres. Ça ne doit pas être une victime frustrée qui se venge sur une incarnation (arbitraire) du mal, mais une personne qui fait tout en son pouvoir pour que justice soit faite pour elle et les autres, par exemple en dénonçant les actes abusifs. Si on commence à victimiser la femme, l'homme, le chimpanzé et l'alligator, on en finit juste plus de trouver à qui la faute... C'est un ridicule jeu de "c'est celui qui le dit qui l'est", ça ne mène à rien, ça fait de la chicane.. et on finit tous par être privés dessert. Voilà pour la stratégie "d'accusation". En fait, si tu regarde bien le discours féministe, ce n'est pas tant aux hommes qu'il s'en prend qu'à ce qu'il nomme la société patriarcale. Autrement dit, le "mal" ce n'est pas l'homme, c'est le contexte dans lequel nous sommes plongés (hommes et femmes) qui dicte des rapports de pouvoir inégaux. Ce que tu décris, la femme qui soumet l'homme, ce n'est qu'une pâle imitation de cela : ce n'est pas l'aboutissement du féminisme, c'est plutôt un retour de balancier qui emprunte exactement la même forme. En ce sens, même si la femme est aujourd'hui beaucoup moins dominée, le féminisme n'a pas atteint son objectif qui n'était pas de renverser les rapport de pouvoir, mais de les réinventer sous une forme plus égalitaire. Ainsi, les scènes de film bonbon "girl power", les pub de budweiser, les films porno, les bye bye et autres représentations des médias sont, selon moi, la preuve que le féminisme n'est pas arrivé totalement à ses fins. Et peut-être que comme tu dis un type de féminisme a produit ce renversement... Mais c'est une affirmation assez forte, qui serait à vérifier avec plus que simplement quelques exemples bien choisis sur des sites masculinistes avoués. On a toujours attribué à la femme un pouvoir sur l'homme, un pouvoir de séduction, de corruption... et le pauvre homme suit et se fait corrompre. Pense aux sorcières, aux courtisanes, à Êve, même. Il y a quelque chose de pas net qui se trame depuis longtemps dans les rapports de pouvoir entre hommes et femmes. Ce serait à explorer.
    Enfin... je m'éloigne et tu vas encore dire que j'écris trop... Mais en somme, je crois qu'il ne faut pas réduire la question du féminisme à une lutte frustrée pour prendre le pouvoir sur les pauvres hommes. Peut-être que l'image que nous rend certains médias est celle d'un renversement des rôles, mais les inégalités sont encore bien réelles dans certaines sphères de la société (et je ne te sortirais pas de statistiques, parce qu'on sait ce qu'on en pense... mais il y en a! :P ) Qui sait.. peut-être que ces femmes qui mettent les hommes à leur mains c'est si "drôle", "amusant", parce que justement, c'est assez inusité, nouveau...


  2. Je l'avais un peu prédit : "Ce qui est malheureux, c'est que certaines femmes pourraient (vont?) se sentir offusquées à la lecture de ces propos..."

    Encore une fois, un peu partout dans ton intervention, tu me fais dire des choses que je n'ai jamais dites, ce qui devient un peu tannant... Tu défends les féministes de choses dont je ne les ai jamais accusées (je n'ai jamais parlé de "féministes frustrées", je trouve moi-même ce cliché un peu ridicule) et tu justifies des causes que je n'ai jamais remis en question (voir l'avertissement en début d'article!)!

    Il n'a jamais été question de "méchantes féministes", ni de "mal", ni de "bien", ni de "prise de pouvoir", ni de "vengeance", même pas de luttes : tu as interprété le texte dans tes propres cadres en affirmant qu'il s'agissait des miens. J'imagine que c'était pour te défendre, mais aucune attaque morale n'a vraiment été portée (on parlait de ce qui peut causer la violence... Je crois que ce cadre d'analyse peut être une des causes). Je n'ai que constaté certains faits culturels puis formulé une hypothèse, celle que la surprotection de l'image de la femme a causé des effets néfastes sur l'image de l'homme, c'est tout.

    Je trouve triste qu'une simple observation de phénomènes soit interprétée comme une attaque et que certaines personnes aient naturellement le réflexe d'essayer de trouver dans le texte "qui sont les bons", "qui sont les méchants", et surtout, "qui doit-on punir". Pourtant, dans des cas comme celui-ci, ce n'est aucunement nécessaire.


  3. Phil Says:

    Premièrement, félicitation pour ce beau texte bien documenté. L'approche "je-veux-être-le-plus-neutre-possible-et-ne-constater-que-les-faits" est fort louable et donne de la crédibilité au texte. J'aimerais souligner quelques points qui m'ont frappé lors de la lecture. Premièrement, la série de couverture de film que tu nous propose nous montre en effet les femmes en position de domination sur les hommes, mais toujours dans un contexte relationnel ou amoureux. Ce qui est surprenant, c'est que même dans le cas où la chose est moins évidente (l'homme en laisse et "Bewitched"), on pense quand même immédiatement à une relation amoureuse entre les deux protagonistes. La dominance de la femme dans les relations amoureuses n'est pas si nouvelle. Même dans une époque plus sexiste, l'image de l'homme à la botte de la femme était courante, même si celle-ci devait toujours exercer son pouvoir dans l'ombre. En regardant ces images, je n'ai pas été vraiment choqué par la position de l'homme. On dirait qu'on concède aux femmes cette position de force en amour de bon coeur, peut-être en se disant qu'on est assez fort pour en prendre.

    L'exercice que tu nous proposes ensuite, soit inverser les rôles de l'homme et de la femme dans ces affiches, est également très intéressant. Il est vrai qu'on est alors choqué des images. Cependant, il existe d'autres films où la femme est en position d'infériorité, du genre Austin Power, ou n'importe quel film d'adolescente où les filles se pâment devant le beau mec de l'école. Là encore, c'est une image sociale acceptée et bien peu de fille vont se plaindre de ce genre de film. Je concède qu'on a cependant rien d'aussi drastique qu'une femme en laisse...

    Il existe cependant des situations bien réelle où la phobie de paraître sexiste envers les femmes a inversé la balance et leur donne un avantage injuste. Il existe par exemple des bourses universitaires données seulement aux femmes, surtout en sciences, dans le but d'attirer plus de femmes dans ces domaines. Premièrement, pourquoi essayer d'avoir plus de femmes? J'ai l'impression qu'on essaie de démolir l'image de "métiers d'homme", parce que ce terme se veut sexiste. Pourtant, si les femmes ne sont pas intéressées par la physique (2 sur 40 dans mes cours, quand même), elles ont bien le droit... Pas besoin de les appâter avec de l'argent. Surtout qu'elles ont alors un avantage financier sur les hommes, pour la seule raison qu'elles sont des femmes. Une multitude d'autres exemples existent lorsqu'on fouille un peu.

    On peut remarquer que dans les communiqués officiels, on a commencé à mettre le féminin avant le masculin (ex.: "les travailleuses sociales et travailleurs sociaux" - http://www.ontarioimmigration.ca/French/how_work_socialworker.asp). On a ici une question assez sensible: lequel devrait-on mettre en premier?. Tirer au sort à chaque fois qu'on veut insérer une telle formulation? Pour ma part, je préfère lorsque le masculin est utilisé, quitte a mettre une note du genre "L'utilisation du masculin n'a pour but que d'alléger le texte". Cependant, notre langue est elle sexiste d'avoir adopté le masculin comme genre "par défaut"? Si on regarde l'évolution historique, probablement...

    Finalement, je crois qu'on n'atteindra jamais la parfaite égalité dans tout les domaines entre les hommes et les femmes, mais je pense qu'on ne doit pas non plus la rechercher. Il faut savoir exploiter les forces de chacun des genres, sans forcer l'égalité là où le sexe en position d'infériorité ne se sent pas opprimé.


  4. Pascale Says:

    Cher Alex,
    Je crois que tes réflexes t'ont fait voir une défense là où il n'y avait qu'un commentaire bien neutre (oui je sais que tu ne me croiras pas). En fait, comme je l'ai dis, je suis plutôt d'accord avec toi sur beaucoup de points, mon commentaire ne visait pas à défendre des féministes que je ne comprend pas toujours moi-même, mais à mettre en contexte, à rectifier et à mettre en doute certains éléments qui me semblaient moins solides dans ton argumentation, ou qui étaient carrément absents.
    Est-ce que je t'ai fait dire des choses que tu ne voulais pas dire? Hum... Ce serait possible, mais j'avais sincèrement compris que ton hypothèse était la suivante : "l’hypothèse que les féministes ont surprotégé l’image de la femme à un point tel que c’est maintenant l’image de l’homme qui en souffre". Cette hypothèse présuppose plusieurs conceptions que j'ai cru relever. Peut-être mal, je n'ai pas médité longtemps mon commentaire, je l'avoue, mais je ne crois pas avoir totalement fait fausse route. Et en fait, je ne dis même pas que cette hypothèse est fausse, seulement qu'elle mérite d'être vraiment mise en contexte. Pour ce qui est de tes mises en gardes... considère qu'elles ont été mal lues si ça te fais plaisir, personnellement, je considère que mon commentaire n'était pas vraiment une défense puisqu'il partage beaucoup de ce que tu avances. Mon idée de la "féministe frustrée", de l'égalité et des buts poursuivis par exemple. J'appelle juste à un peu de prudence. Un peu de prudence parce qu'en mettant la faute sur les revendications féministes pour la mauvaise image de l'homme, j'avais un peu l'impression que tu tombais dans une revendication pour l'homme d'une sorte de droit "de se considérer comme des victimes de la société pour justifier certaines difficultés qu’(ils) affrontent dans leur vie... " (je te cite, mais je dénature tes propos ici, et c'est voulu). Mais si ce n'est pas le cas, si j'ai mal lu, mal interprété, mal déduit, etc, alors toutes mes excuses. Ce n'a jamais été par mauvaise volonté, mais seulement parce qu'il me semble que souvent en enrichissant notre point de vue de celui des autres on finit par mieux le comprendre et le faire tenir. Mais ça, c'est à condition de vouloir discuter...


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